Une migration qui changea le cours de l’Histoire
Introduction:
Il aima la Mecque, ville de sa naissance, où ilpassa la majorité de sa vie. Il la quitta deux fois durant son enfance, la première accompagné de sa mère : Amina bint Wahb allant à la visite de ses oncles maternels à Mèdine. La deuxième avec son oncle paternel vers le Sham. Puis vint le troisième voyage quand il entreprit le commerce de Khadija bint khouwayled…
Les mecquois l’aimaient, ils le nommèrent le véridique, l’honnête, mais ils lui tournèrent le dos quand il les informa qu’il était le prophète de Dieu…
Au départ ils lui proposèrent des biens et des rangs d’honneur en vue de délaisser cette cause, mais il refusa et dit : “Je suis l’envoyé de Dieu pour vous…”
Pendant treize ans, il les appela à l’Islam et durant ces treize ans ils lui manifestaient leur inimité..Il fuit donc la Mecque vers Médine, preservant sa croyance et ses compagnons. Ce fut un voyage plein de risques et d’imprevus. Quraych récompensera de cents chameaux celui qui le leur présentera mort ou vivant…
Ce fut le début de l’histoire…
intervention du professeur Khaled abou al-kheyr:
“Salam alaikom, je suis Khaled abou al-kheyr et je vais vous guider dans une visite où nous découvrirons ensemble le chemin prit par l’envoyé de Dieu Mohamad Ibn Abdullah -que la paix et la salutation de Dieu l’englobent- dans sa migration de la sainte Mecque à la lumineuse Médine. Ce travail a prit deux années entières! Et afin de documenter un chemin de 450km nous avons eu recours, pour la première fois, à un hélicoptère.Nous avons travaillé en partenariat avec l’institut saoudien de l’espace géologique.“
Episode 1:
“Je suis Mohamed Ibn Abdullah, l’envoyé de Dieu pour vous, afin de vous faire quitter l’adoration des idôles pour l’adoration de Dieu qui vous a crée et a crée cet univers pour vous”. C’était tout ce que disait l’envoyé de Dieu à Quraych -que les prières et les salutations de Dieu l’englobent- .
Peu d’hommes et de femmes de Quraych le crurent et le suivirent, et la plupart des croyants étaient des nombres des plus faibles et des esclaves…
Malgré la cohèrence de cette religion avec celle d’Abraham, et la vénération qu’elle accordait à la Mecque et sa maison antique, Quraych y voyait une source de danger économique et politique pour elle. En effet, cette nouvelle religion établissait l’égalité entre les Hommes : hommes et femmes, maîtres et esclaves… tous égaux aux yeux de l’Islam, en droits et en devoirs! Comment Quraych allait-elle alors renoncer à son statut qu’elle s’était construite et que la lui accordait l’ensemble des arabes.
Ils réalisèrent qu’il venait avec des paroles qui n’étaient ni en prose ni en vers, en la même langue arabe qu’ils parlaient, mais ils furent incapables de les imiter lorsqu’ il les défia de former dix sourates semblables à celles-ci, ou une seule sourate ou même un verset.
“en réalité, ces paroles sont d’une grande beauté, les arabes n’avaient jamais entendus des paroles semblables” (série)
Ils commencèrent à être éprit par le désespoir, car pendant les saisons de pélerinages, les arabes entendaient parler de ce prophète Quraychite qui appelait à l’unicité de Dieu au moment où Quraych ainsi que les arabes adoraient 360 idôles à l’intérieur même de la ka’ba et ses alentours.
Au nom de Dieu, le Miséricordieu, le Très Miséricordieu
“Lis! Au nom de Ton Seigneur qui a créé…Qui a créé l’homme à partir d’une adhérence..Lis! Ton seigneur est le Très Noble..Qui a enseigné par la plume..”
La cinquième année après la révèlation, au mois de Rajab, les compagnons de l’Envoyé de Dieu quittèrent la Mecque, ils étaient quinzes hommes et quatres ou cinqs femmes. Les Quraychites prirent leur poursuite afin de les faire retourner à la Mecque, mais les musulmans eurent pris le chemin de la mer vers l’Abyssinie. Le Négus y régnait, décrit par le prophète comme roi juste chez lequel les gens ne sont pas opprimés… Les Quraychites les suivirent et tentèrent de dégrader leur image auprès du Négus, ils allèrent jusqu’à provoquer sa sensibilité chrétienne en prétendant que Muhammed dépréciait l’image de Marie et de son fils Jésus -que la paix les englobe- ce dernier allait les renvoyer enchaînés avec les missionnaires de Quraych..Mais Ja’far Ibn Abi Taleb lui récita la sourate de Marie dans laquelle Marie était mentionnée selon sa réelle valeure, ainsi que le prophète de Dieu Jésus. Le Négus acceuilla donc les immigrés musulmans et les fit entrer sous sa protection. Les missionnaires de Quraych rentrèrent désespérés.
“-Par Dieu de la ka’ba c’est une catastrophe!
-je suis venu vous voir en cette raison! nous partirons maintenant!
– oui, nous partirons” (série)
Les musulmans de la Mecque ressentirent un grand changement, ils espéraient désormais avoir la possibilité de diffuser l’Islam et d’appeler à Dieu dans leur ville. Dans cette même période Hamza Ibn Abdelmûttalib embrassa l’Islam, il était l’oncle du prophète. Il se convertit, dans un premier temps, en réaction à l’oppression de son neveu, puis Allah introduisit l’Islam dans son coeur et il persévéra dans le droit chemin. Hamza était l’un des plus fort jeune homme de Quraych connut pour sa vigueur, quand il rejoignit le prophète, les Quraychites comprirent qu’il sera son protecteur et defenseur, ils cessèrent donc en partie leur pratique hostyle au prophète.
La conversion d’Omar Ibn Al-Khattab suivit celle de Hamza, Omar était d’une bravoure irréductible. La conversion de ces deux hommes fut alors un renfort pour le prophète et ses compagnons, elles eurent lieu après le départ d’une partie des compagnons vers l’Abyssinie, ce qui fut un ascendant aux musulmans et un joug aux mécrayants. Les compagnons ont désormais plus de courage à affirmer leur croyance.
“-Allez! rendez là moi si vous le pouvez…
ô gens de la Mecque, ô gens de la Mecque j’annonce à tous que j’ai rejoind la religion de Mûhammed, celui qui souhaiterai donc me compabattre qu’il vienne!” (série)
En conséquence de la conversion de ces deux grands compagnons, les immigrés rentrèrent d’Abyssinie. Ils étaient alors persuadés que les suites seront plus victorieuses.
Les chefs de Quraych se réunissaient de nombreuses fois, ils étudiaient, complotaient et prennaient plusieurs décisions..
Ils commencèrent avec une compagne médiatique donnant une image dégradante du prophète Mûhammed – que la paix et les salutations d’Dieu l’englobent- auprès de chaque nouveau arrivé à la Mecque : un fou! un sorcier! un devin qui sépare les hommes de leurs conjoints et les enfants de leurs parents…Il faut en être méfiant..
Au départ, la compagne médiatique fut fructueuse; certains visiteurs bouchèrent leurs oreilles avec du coton par crainte d’entendre ce que disait Mûhammed. Mais elle resta tout de même limitée car d’autres l’écoutèrent, ouvrirent leurs coeurs et leurs esprits, furent touchés par ses enseignements..et crurent en son message.
Une autre compagne se planifiait à la maison d’An-Nadwa (parlement de Quraych): le boycott économique des musulmans de la tribu de Bani Hachem (tribu de laquelle est issu le Messager) , et même ceux d’entre eux qui étaient encore fidèles à leur religion. Pour la seule cause qu’ils appartenaient aux Bani Hachem, le premier fut Abû-Taleb, celui-ci regroupa toute sa tribu quand les Quraychites lui eurent proposés une chose étonnante, une proposition qui prouvait leur désespoir..
“ش Abû-Taleb, je t’offre mon fils ‘Umara; il est l’un des meilleurs jeunes, des plus nobles et des plus charmants de Quraych. Il t’appartiendra comme l’un de tes fils, il t’obéira et t’aidera…
-En quelle contrepartie?
-Tu nous donneras ton neveu Mohamed; qui nia ta religion et celle de tes ancêtres, et qui a provoqué une scission parmis les Quraychites. Nous le tuerons! n’est-ce pas la justice?! Homme contre homme! qu’en dis-tu Abû-Taleb?
-Je dis que ce n’est pas du tout une justice!
– Pourquoi donc?
-Voulez-vous me donner votre fils pour l’éduquer et le nourrir et vous donner Mûhammed pour l’assassiner? je jure que ça n’arrivera jamais” (série)
De ce fait Abû-Taleb lia le sort des Bani Hicham au sort de Mûhammed Ibn Abdullah.
Quraych signa alors un accord de boycott économique des Bani Hachem, et accrocha cet accord à l’interieur de la Ka’ba. Le blocus commença donc contre les Bani Hachem, le prophète ainsi que les alliées d’Abû-Taleb; la faim s’empara alors d’eux. Le blocus avait duré trois années entières. Plus aucune transaction commerciale ne se fit avec eux, même la nourriture ne leur fut plus vendu. Leur objectif était d’atteindre à tout prix le sang du prophète.
Le blocus fut tel qu’ils furent contraint de manger les feuilles des arbres, il fut tel que Quraych pouvait entendre les pleurs et cris des enfants affamés!
Abû-Taleb s’était montré exemplaire dans la protection de son neveu; quand l’heure du sommeil arriva, il l’appela à lui afin de voir s’il n’avait aucun mal. Il faisait coucher un de ses fils ou de ses neveux dans le lit de Mûhammed et le faisait, lui, coucher dans un lit diffèrent.
Pendant le blocus, le prophète ordonna à certains compagnons d’immigrer vers l’Abyssinie une seconde fois, leur nombre arriva à 83 hommes et 18 femmes, sans compter leus enfants.
Au bout de ces trois années, Dieu permit la rupture de cet accord par des personnalités estimées de Quraych. Ce fut Hicham Ibn ‘Amrou Al-Hachimi qui s’adressa à Zouhayr Ibn Abi Oumaya Al-makhzoumi, la mère de celui-ci était ‘Atika Bint Abdelmoutaleb, il dit : “ô zuhayr! te satisfaits-tu de te nourrir, te vêtir et te mairer avec les femmes à l’heure où tes oncles maternels sont là où tu sais? ils ne vendent à personnes et personnes ne leurs vent rien, ils ne se marient pas et personnes ne se marie avec l’un d’eux, Je jure par Dieu que s’ils auraient été les oncles de mon père Al-Hakam Ibn Hicham et qu’on l’appelai à un tel pacte il n’obéirai jamais!” ,il s’ajoutèrent à eux Al-Mot’em Ibn ‘Ouday, Abi Al-Bakhtari Ibn Hicham et Zam’ata Ibn Al-Aswad , ils se mettèrent d’accord de se réunir la nuit à la frontière mecquoise et ils se promirent de rompre l’accord . Zuhayr dit : “c’est moi qui prendra la parole en premier” . Au matin, chacun d’eux rejoigna ses lieux et Zuhayr se vêtit de manière luxueuse. Il fit 7 fois le tour de la Ka’ba puis appela à lui les gens et dit : “nous nous nourissons-nous et nous nous vêtons-nous lorsque les Bani Hachem sont entraint de périr, personne ne leur achète et personne ne leur vend, je jure que je ne cesserai qu’après avoir rompu cet accord injuste. Abû-jahl répondit du coté du temple : “tu ment par Dieu tu ne le rompra jamais!” – “c’est plutôt toi le menteur!” dit Abû zam’a Ibn Al-Asswad, nous n’étions pas consentants pour qu’il soit écrit” – ” Abû Zam’a dit vrai, rajouta Abû Al-Bakhtari, nous n’acceptons pas ce qui a été écrit dans cet accord, et nous ne l’approuvons pas”. Al-Mot’em Ibn ‘Ouday continua : “vous dites vrai! et mentent ceux qui disent autre que celà! et Hicham ibn amr rétrorqua des paroles du même sens. Abû-jahl dit alors : “ça c’est une affaire qui a été planifiée la nuit et dans un endroit autre que celui-ci”. Al-mot’em alla déchirer l’accord accroché et voilà qu’il le trouva rongé seule la partie où figure la formule :”Au nom de Dieu” était saine.
Al-Mot’em Ibn ‘Uday et Hicham Ibn ‘Amr dirent: “nous sommes irresponsables de ce pacte injuste et agresseur. Et nous ne permetterons à personne de nous faire périr,ainsi que nos nobles. D’autres personnalités de Quraych les suivirent, et de cette manière le blocus fut levé et les Bani Hicham sortent ainsi de la gorge.”
Puis vint la mort d’Abû-Taleb à la fin de la dixième année après la révèlation. Les Quraychites respectaient énormement Abû-Taleb, agonisant, les représentants de Quraych venaient l’inciter à rester sur la religion de ses ancêtres et à ne pas se convertir à l’Islam; ils insistèrent: “quitterais-tu la religion d’Abdel-mottaleb?!” . Le prophète lui proposa l’Islam en disant: “dis “il n’y a de Dieu que Dieu” pour que je témoigne en ta faveur le jour du jugement”, à quoi Abû-Taleb répondit: “si Quraych n’allait pas se moquer en disant que c’est l’effroi qui le prit à se convertir, je t’aurai réjouit avec”. Dieu révèla alors : “Certes, tu ne guides pas qui tu veux mais c’est Dieu qui guide qui Il veut, Il est le parfait connaisseur des bien-guidés”-sourate “les récits”, verset 56-.
Abû-Taleb mourut, et le suivit Khadija, la femme du prophète Mûhammed -que la paix l’englobe- la même année. Ce fut l’année du chagrin. Les choses n’avancaient que mal à la Mecque, le prophète alla donc à Ta’ef où il fut rejetté; les habitants du Ta’ef chargèrent les enfants et les retardés mentaux de le reposser en lui jettant des pierres. Il retourna accablé de tristesse, son dernier recours était les saisons de pélerinage.
Il demandait aux tribus arabes de lui porter victoire; il faisait alors le tour des tribus et disait : “Qui me soutient pour que je transmette le message de Mon Seigneur et je lui garantirai le paradis?”.Il appela à l’Islam et se proposa aux tribus pendant les saisons de pélerinage afin de se réfugier auprès d’eux. Il commença par Kinda, puis kalb, puis Bani-Hanifa, puis Bani-‘Amer, puis Ghassan, puis Banu-Fuzara, puis Banu-Murra, puis Banu-Salim, puis Banu-‘Abss, puis Banu-Nasr, puis Tha’laba Ibn ‘Ukaba, puis Banu-Al-Hareth Ibn Ka’b,puis Banu-‘Athra, puis Kayss Ibn Al-Khatim et enfin Abu Al-Yussr Anass Ibn Abi Rafe’. Il leur répétait : “n’ y a t-il pas un homme qui m’emmène à sa tribu et me donne sa protection pour que je puisse transmettre le message de Mon Seigneur? car Quraych m’a empêché de le transmettre”, son oncle Abû-Lahab le suivait et disait après lui : ” ne l’écoutez pas! c’est un menteur!”.
Ce n’était pas tout, le prophète avait subit bien plus dur que celà; quand il disait : “ô gens! dites “il n’ y a de dieu que Dieu ” vous allez alors réussir”; certains se retournaient vers lui et lui crachaient sur le visage, d’autres lui lancaient du sable et l’insultaient. Zainab, sa fille, venait alors en mi-journé lui rincer le visage et les mains, le prophète lui murmurait: “fillette; ne craind pour ton père ni prédominance ni humiliation”.
Les réactions des tribus se varièrent; certaines refusaient d’emblé de l’écouter comme l’a fait Quraych, d’autres lui posaient comme condition la souveraineté à eux sur l’ensemble des tribus arabes si sa cause triompha. Condition à laquelle le prophète répondit: ” l’autorité est à Dieu , Il la donne à qui Il veut”.
Il arriva aux pélerins de Médine de la tribu de Khazraj, et alors Dieu ouvrit leurs coeurs et leurs esprits. Les premiers résultats fructueux furent avec ce groupe de médinnois:
Le prophète leur dit : “qui êtes vous?” ils répondirent: “un groupe des Khazrajs”, le prophète: ” êtes-vous alliés aux juifs?”, les Khazrajs: “oui!”, le prophète: “voulez-vous vous assoir que je vous parle?”. Ils s’installèrent donc avec le prophète qui les appella à Dieu, leur exposa l’Islam et leur récita une partie du Coran. Les Kazrajs se disent: “savez-vous? Par Dieu c’est le prophète que les juifs se promettent, qu’ils ne vous devancent pas”. Et ils répondirent à l’appel du prophète en le croyant, en acceptant ce qu’il exposa de l’Islam et disent: “nous avons laissé notre peuple divisé par la haine et le mépris comme aucun peuple, puisse Dieu les unifier grâce à toi, nous yrons les voir et nous leur proposerons ta cause, et ce que nous avons accepté de cette religion, et si Dieu les unifit par toi, alors personne ne sera plus cher à eux que toi”, puis ils quittèrent le prophète et partirent vers leur pays . Il étaient 6 personnes: Ass’ad Ibn Zarara, ‘Awf Ibn Al-Hareth Ibn Banni Annajar, Rafe’ Ibn Malek, Kotba Ibn ‘Amer, ‘okba Ibn ‘Amer et Jaber Ibn Abdellah Ibn ri’ab. Ces derniers, arrivés à Médine, ne cessèrent d’appeler à l’Islam et de parler du prophète jusqu’à ce qu’il ne reste aucune demeure des Anssars où le prophète ne fut pas évoqué.
Ils revinrent l’année suivante en nombre plus important; ils rammenèrent en leur compagnie leurs cousins des Awss. Mais avant ceci, ils s’assurèrent que c’est bien le prophète avec lequel les juifs menaçaient: “dans nos livres nous lisons que le moment s’approcha où un prophète apparaitera et que nous suiverons, à ce moment nous vous exterminerons”. C’est la raison pour laquelle un des Awss disait: ” je jure que c’est lui le prophète dont les juifs parlent, suivez-le donc avant qu’ils le fassent”.
Ils croirent alors en Dieu et prêtèrent serment d’allégeance au prophète, ce fut le premier serment d’Al’aqaba.
‘غbada Ibn Assamet Al-Khuzraji disait à propos du premier serment d’Al’aqaba: “j’étais parmis ceux qui ont assisté au premier serment d’Al’aqaba, nous étions douzes hommes et nous avons prêté allégeance au prophète sur le serment des femmes avant qu’il ne s’agisse de guerre; nous nous sommes donc engagés à ne rien associer à Dieu, à ne pas voler, à ne pas forniquer,à ne pas tuer nos enfants, à ne pas proférer de calomnies, à ne pas désobéir au prophète dans ce qui est convenable, si on respectait cet engagement nous aurons alors le paradis, mais si on ne le respectait pas, on verra notre affaire se trouver entre les Mains de Dieu; s’Il veut nous pardonner ou bien nous punir”.
Le prophète envoya avec ce groupe de médinnois Mos’ab Ibn ‘غmayr; afin qu’il leur enseigna la religion et le Coran. A Médine, il fut appelé le récitateur(de coran),il guidait leur prière. Le prophète l’eu choisi pour sa personnalité et en connaissance de la situation de Médine. En effet, ce compagnon -que Dieu lui accorde satisfaction- mise à part son apprentissage du coran, était calme et intelligent, il avait de bonnes manières et était doté d’une grande sagesse, tout en ayant une solide foi et un dévouement (engagement, motivation) à la religion. Ainsi, il put répandre l’Islam dans l’ensemble de Médine en quelques mois, il fit gagner à l’Islam des personnalités importantes de Médine; comme Sa’d Ibn Mo’adh et غssayd Ibn Al-hadhir, suite à la conversion de ces derniers, beaucoup des leurs embrassèrent l’Islam.
L’envoi de Mos’ab autant qu’émissaire des musulmans fut un succès. Un succès dans l’explication des nouveaux enseignements religieux, dans l’apprentissage du Coran et de son exégèse, ainsi que dans la consolidation des rapports fraternels entre les tribus croyantes des Awss et des Kazraj, et même entre le prophète et ses compagnons à la Mecque pour garantir une base de proptection afin de promouvoir la prédication à Médine.
Voici Jaber Ibn Abdellah Al-Anssari qui nous rapporta de longs discourts sur le début de l’histoire, et à propos des discussions et des délibérations des Anssars autour de la situation du prophète à la Mecque il dit: “(…) nous disons donc: “à quand laisserons-nous le prophète connaitre la peur et se faire expulser dans les montagnes de la Mecque?” 70 personnes d’entre nous prennèrent alors le chemin vers la Mecque à la rencontre du prophète pendant la saison de pélerinage” .Ka’b Ibn Malek, l’un des compagnons ayant prêté son allégeance au deuxième serment, continua avec détails : “nous quittâmes Médine avec nos concitoyens polythéistes vers le pélerinage. Nous convînmes d’un rendez-vous au milieu de la période des jours de Tachrîq, et nous avions gardé notre affaire secréte pour les polythéistes qui étaient en notre compagnie. La nuit de la rencontre, nous avons tous dormi dans nos campements. Après qu’un tiers de la nuit se fut écoulé, nous nous sommes levés et sommes partis furtivement vers Al-Aqaba. Nous étions alors 70 hommes et deux femmes, qui étaient Nûssayba Bint ka’b et Assma Bint ‘Amrou. Nous attendîmes le Prophète jusqu’à ce qu’il arriva en compagnie de son oncle Al-Abbas fils de ‘Abdul-muttalib qui, bien qu’il ne fût pas musulman, voulut s’assurer que nous fûmes pleinement prêts à défendre son neveu fut-ce au péril de nos vies. Il fut le premier à parler;il éclaira que Mûhammed fut honoré et respecté parmi les siens, que les Bani-Hachem l’eurent protégé de l’hostilité de leur peuple mais qu’il souhaitait se joindre à eux. Les Anssars demandèrent alors au prophète de parler et d’exiger ce qu’il voulait concernant Son Seigneur et lui-même”.
Le prophète (SBDL) répondit: “Je veux que vous vous engagiez à me défendre de la façon dont vous défendez vos femmes et vos enfants”. A ce moment, Al-Bara’ fils Ma’rur le prit par la main et dit: “Oui, nous jurons par Celui qui t’a envoyé avec la Vérité-comme prophète- que nous te protégerons de la même manière que nous protégeons nos femmes et nos propres personnes. Acceptes donc notre serment d’allégeance ô Messager de Dieu. Car, par Dieu, nous sommes vraiment aguerris, c’est là une qualité que nous avons héritée de nos ancêtres”. Puis Abû Al-Haytham At-Tayhan intervint et dit:”ô Prophète de Dieu! entre les juifs et nous, il y a des accords que nous devrons rompre. Si Dieu t’accordait victoire, est-ce que tu ne nous abandonnerais pas pour revenir dans ton peuple?” Le Prophète (SBDL) sourit et répondit: “Non, jamais je ne ferai ceci; votre sang est comme mon sang, Votre honneur comme mon honneur. Je suis des vôtres et vous êtes des miens. Je combattrai ceux que vous combattrez, et ferai la paix avec qui vous conclurez la paix.”
Le prophète (SBDL) demanda ensuite aux médinois de désigner douze représentants, chargés de veiller à l’application des articles du serment. Neufs hommes de la tribu des Khazrajs et 3 de la tribu des Awss.
De là commença l’histoire…l’histoire d’une émigration qui changea le cours de l’Histoire de la péninsule arabique ou disons plutôt l’histoire de l’humanité entière.
Suite au grand serment d’allégeance, qui fut le deuxième des Anssars, la prédication islamique passa des limites les plus étroites de la vie aux plus larges horizons, le Messager de Dieu s’apaisa, maintenant qu’il eu la défence et le soutien de gens aguerris. Mais les épreuves se durcirent pour les croyants, à cause des oppressions des païens. Dès qu’ils exprimaient leur volonté de quitter la Mecque, ces derniers les persécutèrent et les empêchèrent. Les compagnons s’en plaignirent donc auprès du Messager de Dieu, au bout de quelques jours, il sortit heureux et dit: “On m’a montré la terre où vous émigrerez, c’est Yathreb (actuelle Médine), celui qui veut partir qu’il parte”. Les compagnons se préparèrent donc et partirent les uns en groupe les autres seuls, de manière secrète.
série: “je ferais en sorte que ce fouet mange de ta chaire!
-Dieu l’Unique, l’Unique”
Quraych ressentait le danger de l’émigration. Quatorze de leurs représentants se réunirent au parlement de Quraych : dar an-nadwa, afin de discuter de l’affaire du Messager de Dieu. Abdûllah Ibn Abbas rapporta: “le jour de leur réunion à Dar an-nadwa, Satan, qui avait pris l’apparance d’un vénérable vieillard, vint vers eux et s’arrêta devant la porte, à sa vue ils demandèrent: “qui est le vieillard?” qui répondit: ” un vieillard du Nejd, venu assister au débat dans l’espoir de vous conseiller et et vous aider”. Il fut introduit bien volontiers. Les principaux representants des différentes tribus issues de Quraychs furent au rendez-vous qui étaient: ‘Utba, Chayba,Abû-Sofiane,Ta’ima Ibn ‘Uday,Jûdayr Ibn Mot’em, Al-Hareth Ibn ‘Amer,An-Nadhar Ibn Al-Hareth qui est Abû-Al-Bakhtari,Zam’a Ibn Al-Asswad,Hakim Ibn ‘Azzam,Abû-Jahl Ibn Hicham, Nabih et Mûnabéh les deus fils de Al-Hajaj,Ummaya Ibn Khalf et d’autres; Les dicussions durèrent longtemps, ils dirent: Nous avons vu de cet homme ce que nous avons vu, Par Dieu nous courrons le risque d’une attaque de sa part avec ceux qui l’ont suivis, mettons-nous donc d’accord sur une solution” Abû Al-Asswad: “expulsons-le hors de la Mecque, et n’attachons pas d’importance à ce qu’il fera nous aurons alors rétablit notre situation et nos relations comme avant”, Satan réagit à travers le vieillard de Nejd: “Non! Par Dieu ceci est un mauvais avis, n’avez-vous pas vu son éloquence, et la beauté de son message qui atteignent les coeurs? Par Dieu si vous le fêtes il incitera tous les arabes à vous attaquer! trouvez une autre solution.
Abû-Al-Bakhtari proposa donc: “séquestrons-le derrières des bareaux en fer jusqu’à ce que la mort s’emprenne à lui comme elle s’est emprit aux autres poètes qui le précedèrent”, le vieillard de Nejd dit alors: “Non! Par Dieu ceci est un mauvais avis! si vous le fêtes ses paroles sortirons à travers la porte que fermerez, ses partisants le libérerons et finiront par vous dominer, trouvez une autre solution”
Abû-Jahl dit : ” j’ai pour vous un avis que personne d’entre vous n’a encore évoqué! nous prendrons de chaque tribu un jeune homme fort et de famille vénèrable, puis nous donnerons à chacun de ces jeunes un solide sabre. Ils frapperons tous Mohamad d’un seul coup, ils le tuerons et de cette sorte nous serons débarrassés completement de lui, son sang sera ainsi répartis sur toutes les tribus, la vengeance ne pourra donc pas être faite par les Beni-abd-Mannaf car ils ne pourront pas mener la guerre contre tout leur peuple, ils accepteront par conséquent le prix du sang”. Satan réagit donc de la sorte: “Il n’est pas plus judicieux que l’avis de cet homme. En dehors de lui, je ne vois aucun autre”. Cette proposition fut unanimement acceptée et les délégués des différentes tribus mirent fin à leur discussions.
Ibn Ishak rapporta que l’Arc-ange Gabriel alla voir le prophète en lui disant de ne pas dormir dans son lit habituel cette nuit là. Quand le groupe de jeunes Quraychites se regroupèrent devant sa demeure attendant qu’il dorme, le prophète était encore chez lui en compagnie d’Ali Ibn Abi Taleb(son jeune cousin), il lui disait de passer la nuit dans son lit et de se couvrir du vêtement habituel du prophète et qu’il n’avait rien à craindre car aucun mal ne lui arrivera.
Abû-Jahl disait aux jeunes sur un ton de moquerie: “Mûhammed prétend que si vous le suivez vous serez les rois des arabes et des non-arabes, que vous serez ressuscités après la mort et vous aurez des jardins semblables aux jardins de la Jordanie, et si vous ne le suivez pas il aura pour vous l’égorgement, et vous serez réssuscités après la mort pour brûler en enfer.”
Le prophète sortit de sa demeure et prit une poigné de sable dans la main et dit: “oui! moi je dis celà, et toi (Abû-jahla) tu en fera parti”, Dieu les priva de la vue, ils ne le voyèrent donc pas, il jetta le sable sur leurs têtes en récitant les paroles de Dieu suivantes: “Yassin, par le coran plein de sagesse, tu(mohamed) est certes du nombres des messagers, sur un chemin droit..jusqu’au verset : et nous mettrons une barrière devant eux et une barrière derière eux; nous les recouvrirons d’un voile: et voila qu’ils ne pourront rien voir” et il ne laissa aucun homme sans qu’il eu jetté par dessus la tête du sable. Puis il s’en alla là où il désirait.
Un homme vint leur dire: “qu’attendez-vous ici?” ils répondirent : “Mûhammed!” l’homme s’exclama:” puisse Dieu vous maudire, Mûhammed est sortit et ne laissa aucun d’entre vous sans qu’il lui ai jeté du sable sur la tête, ne voyez-vous pas ce que vous avez?”et parta, chacun mit alors la main sur la tête et trouva du sable! Ils regardèrent alors et voyèrent Ali dormant sur le lit couvert du vêtement vert de Mûhammed, ils conclurent alors que c’est Mûhammed et l’attendèrent jusqu’au matin, quand Ali se leva ils disent: “Par Dieu, celui qui nous a parlé disait vrai”.
ils rusent et Dieu ruse…la ruse de Quraych! bien qu’elle eu mit toute sa force à ettouffer la prédication du prophète à la Mecque,ayant même opté à l’assassiner et Dieu vers qui le prophète appel à adorer, rusa et triompha; le Messager sortit devant eux et ils ne le voyèrent guère, il leur mit le sable sur les têtes et ils restèrent immobiles!
Dans la prochaine épisode le prophète planifira le voyage de son émigration vers Médine, et Quraych annoncera le grand gain de 100 chamelles à celui qui attrappera Mûhammed et le ramenera mort ou vif.
épisode 2
Malgré son hospitalité, son acceuil de tous les arabes pendant les saisons de pélerinage, la Mecque ne fut plus capable de garder le messager de Dieu parmi les siens, la haine de Quraych arrive à bout; et ceux qui le protégaient auparavant sont morts. Pour protéger les compagnons, le prophète leur ordonna de le précéder: de quitter la Mecque et d’émigrer vers Médine, en effet les Quraychites le voulaient en personne, et si Mohamed émigrai avant ses compagnons, Quraych les assassinerai ou bien les séquestrerai et les utiliserai autant qu’otage pour avoir Mohamed. Commencent maintenant les premiers pas de la préparation du voyage qui changera le cours de l’histoire: l’émigration du Messager de Dieu vers Médine.
Après l’echec des Quraychites dans l’empêchement des compagnons d’ émigrer à Médine malgré leurs procédés hideux, ils réalisèrent le risque que celà engendra, ils craignirent pour leurs intêrets économiques et leur entité sociale par rapport aux autres tribus arabes, leur crainte s’agrandit davantage quant à l’émigration du prophète. La mère des croyants ‘Aicha rapporta: “Le messager de Dieu ne venait à la demeure de Abû-Bakr que dans une des deux parties extrêmes de la journé; soit de bonheur soit dans la soirée, jusqu’au jour où il eu l’autorisation de quitter la Mecque, il vint en plein milieu de la journée, ce fut une heure où personne ne venait, quand Abû-Bakr le vit, il constata: “le prophète ne viend à cette heure-ci que pour une chose urgente”, quand le Messager entra, Abû-Bakr lui céda une place de son assise, il s’installa près de lui, il n’a y avait à la maison que ma soeur Asma et moi. Le prophète lui dit : “fait sortir ceux qui sont chez toi”, il répondit: “ô messager de Dieu ce ne sont que mes deux filles, parles-donc” , il dit: “je suis autorisé à partir”, Abû-Bakr s’empressa: “suis-je en ta compagnie ô messager de Dieu?” et le prophète confirma: “la compagnie!”. Je n’avais alors jamais vu une personne pleurer de joie avant mon père, il lui dit :”ô prophète j’ai préparé ces deux chamelles pour cette occasion, elles sont gardées par abdullah ibn arikat”.
La nuit du 27 du mois de Safar de la treizième année depuis la prophétie, le Messager de Dieu quitta sa demeure pour rejoindre celle de son ami Abû-Bakr. Ils sortirent de la maison par la porte arrière et quittèrent la Mecque en rapidité avant l’aube.
Comme le Messager de Dieu savait bien que Quraych allait insister dans leur quête, et que le chemin qui sera entreprit à première vue vers Médine sera le chemin principal du nord, il prit donc le chemin contraire: le chemin du sud, qui mène vers le Yémen. Ils avancèrent d’environ cinq kilomètres jusqu’à une montagne connue sous le nom de Thawr. C’était une montagne difficile à monter et avait de nombeux rochers. Comme les pieds du messager étaient nus, Abû-Bakr le porta donc et le fit monter jusqu’à arriver à une grotte au sommet de la montagne, connue aussi sous le nom de Thawr.
Abû-Bakr raconta que quand ils arrivèrent devant la grotte, il dit au prophète : “Restes là ô Messager de Dieu que j’examine la grotte”, il entra dans la grotte et vérifia qu’elle ne présenta aucun danger, puis sortit et se rappela qu’il n’avait pas vérifié le trou qui était à l’intérieur de la grotte, il répèta: “reste là ô Messager de Dieu que je vérifie le trou”, puis sortit et dit: “Entre ô Messager de Dieu” et le Messager entra dans la grotte.
‘Aicha : “Nous leur préparâmes les provisions dans un sac en peau, Asma fille d’Abû-Bakr déchira une partie de sa ceinture pour fermer le sac en peau, elle fut appelé, en conséquent,”la femme aux deux ceintures”. Le prophète et Abû-Bakr rejoignèrent une grotte dans la montagne de Thawr, ils y passèrent trois nuits, Abdullah fils de Abû-Bakr passait ces trois nuit avec eux, il était alors encore jeune garçon et comprennait ce qui était dit. Il rentrait au crépuscule et passait la journée parmis les mecqois comme s’il y avait passé la nuit, il relatait ainsi au prophète toutes les nouvelles conspirations éventuelles des Quraychites une fois la nuit tombée. Le valet d’Abû-Bakr ‘Amer Ibn Fahira faisait paitre un troupeau en leur apportant tous les soirs du lait à boire et repartait avec son troupeau en plein nuit, il faisait ceci à chacunes des soirés des trois nuits. Le prophète et Abû-Bakr convînment un rendez-vous avec Abdallah-Ibn’Arikat trois jours après leur départ à la grotte de Thawr. Il partirent donc, et ‘Amer Ibn Fohayra parta avec eux, le guide leur fait prendre le chemin des côtes”.
Personne n’était informé du départ du prophète sinon Ali Ibn Abi Taleb , Abû-Bakr et sa famille. Asma fille d’ Abû-Bakr avait contribué à nourrir le prophète ainsi que son père lors de leur séjour dans la grotte, elle a supporté la souffrance pour Dieu; elle raconta: “Après le départ du prophète et d’Abû-Bakr, un groupe de Quraychites arriva chez nous et s’arrêta à la porte d’Abû-Bakr. Je sortit donc les voir, ils me disent: “ou est ton père ô fille d’Abû-Bakr?” je répondis: “je ne sais pas ou est mon père!” Abû-jahl, si ignoble et si hideux était-il, leva la main et me jifla si fort que ma boucle s’arracha de mon oreil, et ils s’en allèrent”.
Asma avait gardé ses frères et soeurs sans plainte ni réclamation; jusqu’à ce que le Messager de Dieu lui envoya Zayd Ibn-Hareth et son valet Abû-Rafe’ avec deux chameaux et 500 dirhams. Ils ramenèrent à la Mecque: Fatima et Om kolthoum les deux filles du Messager, sa femme Sawda Bint Zam’a, Oussama Ibn Zayd et sa mère Baraka, Abdullah fils d’ Abû-Bakr les accompagna aussi avec ses frères et soeurs dont Asma et ‘Aicha. A Médine ils furent acceuillis dans la demeure de Haritha Ibn An-No’man.
Quant à Ali Ibn Abi Taleb, le Messager lui avait ordonné de rester à la Mecque pour remettre les dépôts que le Messager de Dieu gardait pour leurs propriètaires. Nul de la Mecque n’avait un bien précieux, pour lequel il craignait, sans l’avoir confié au Messager de Dieu, de part ce qu’ils savaient de son honnêteté et de la confiance que l’on pouvait placer en lui. Ali avait donc passé trois nuits et trois jours pour accomplir sa mission puis les rejoigna à Médine.
Le Messager de Dieu n’avait accepté de monter la chamelle qu’avait préparé Abû-Bakr pour le voyage sans en avoir payé le prix, ce qui sera une dette dûe à son compagnon. Avant le départ, le prophète s’arrêta à Hazzoura; dans le marché de la Mecque et dit: “Je jure que tu es la meilleure des terres de Dieu, et la terre la plus aimée par Dieu, je ne t’aurrais jamais quitté si on m’y avait pas forcé”
Quraych mobilisa toutes ses forces pour capturer le prophète, ils envoyèrent des cavaliers à sa recherche et promirent les meilleurs prix. Ils arrivèrent au Mont Thawr et montèrent au sommet, si bien que le messager de Dieu ainsi qu’Abû-Bakr entendirent leurs voix! Abû-Bakr fut envahit par la peur et la tristesse, il chuchota: “ô Messager de Dieu, si l’un d’eux regarde sous ses pieds il nous verrai en-bas”, et le prophète de répondre: “ô Abû-Bakr que penses-tu de deux personnes ayant pour troisième présent Dieu”. Quraych avait en effet suivit les traces jusqu’au Mont où ils s’emmélèrent, quand ils montèrent et passèrent par la grotte de Thawr, il y avait une toile d’arraigné tissée à l’entrée, ils en conclurent ainsi: “si quelqu’un serait entré ici, il n’y aurait pas cette toile d’arraigné à la porte”
Khaled, fondateurs du musée médiatique de médine:
“Ils avaient suivit leurs traces jusqu’arriver à la montagne, ils trouvèrent les traces d’un seul pied qui s’étendait jusq’au debut de la montagne. Il firent venir donc un spécialiste des traces dans les deserts qui leur dit que ce sont les traces de deux pieds, devant ceux de Abi-Kouhafa (Abû-Bakr) et derrière il ne la reconnaissait pas mais elle ressemblait à celle de leur ami de la Ka’ba, c’est-à-dire celle de Abraham. Ce bédouin avait bien raison car le prophète avait dit: “je suis le plus ressemblant à Abraham de ses fils”.
Les jours de la grotte passèrent en paix, on rapporta juste que le prophète fut blessé par une pierre et quand il saigna de la main il dit: “tu n’es qu’un doigt qui saigne, et ce pour Dieu”.
L’historien Ibn Ishak dit: ” Le guide les mena vers le sud de la Mecque, puis les fit avancer le long de la côte jusqu’au sud de ‘Assfan, puis jusqu’au sud d’Amadj, il les fit traverser Kadidan et Khirar puis le chemin de Mûrra et de Lakfan. Il les fit traverser la tanière de Lkaf puis il les pénetrer la tanière de Madjah puis leur fit prendre les rivages de Mahadj, puis les protégea dans les rivages de Dhi Al-Ghadouwayn, puis le fond de Kashart, puis les fit passer par Al-Jadajed et par Al-Ajrad, puis ils traversèrent Dha-Soulam du centre de la tanière Ta’ahon, puis les Ababid, passèrent par Al-Faja, puis descendirent Al-‘aradj, arrivé au ‘Aradj, ils eurent besoin de demander la direction, un des résidants sur les chemins les guida et les informa que deux pilleurs de la tribu d’Asslam étaient sur le chemin le plus proche et qu’on les appela les humiliés, le prophète n’y prêta pas attention. Quand il les rencontra, il leur proposa l’Islam qu’ils embrassèrent aussitôt, le prophète les appela donc les honnorés et leur demanda de le rejoindre à Médine. Puis ils prirent le chemin de Gha’ir jusqu’au centre de Ra’em pour arriver enfin à Kûba”.
Nous sommes maintenant sur la route prise par le Messager de Dieu, quand il quitta la grotte de Thawr située à 5km du sud de la Ka’ba, avec son compagnon Abû-Bakr, le valet d’Abû-Bakr ‘Amer Ibn Fohayra et leur guide doué Abdûllah Ibn Arikat. Ils se dirigèrent vers le sud passant par l’actuelle cour de Quraych puis la cité d’ Al-Ka’kya à côté des montagnes ouest de la Mecque, et longèrent la vallée Ach-Chamissy. Ils traversèrent ensuite la vaste plaine qui mène vers la vallée Sariff, puis passèrent Al-Hûdaybya sur le chemin de Djeda: l’ancienne Mecque, en laissant Al-Hûdaybya à leur gauche ils passèrent à proximité de la vallé de Fatima, ils prirent alors leurs provisions en eau dans cet endroit car, autrefois, il était plein de puits et de sources d’eau.
Abû-Bakr montait derrière le prophète, il était connu pour son commerce et ses multiples voyages, quand un passager demandait alors à Abû-Bakr l’identité de son compagnon, celui-ci répondait : “Cet homme est le guide de mon chemin”, on comprenait par là la route mais Abû-Bakr insinuait le chemin du Bien.
Ils continuèrent leur chemin dans la route de Mirara, appellée également route de Karimi, qui se situe entre les deux montagnes de Mokassir et Dhaf, ce sont des montagnes qui portent vue sur la vallée de Fatima. De ce lieu-là, ils marchèrent la nuit à cause de l’insistance des cavaliers de Quraych et des cavaliers de l’argent. lls se hâtaient derrière les 100 chamelles contre la capture ou l’assassinat du Messager de Dieu.
Bûkhari rapporte qu’Abû-Bakr dit: “Nous avons marché toute notre nuit jusqu’à l’après-midi du jour suivant, le chemin se dépeupla, personne n’y passait, un long rocher se dressa pour nous, nous nous sommes donc arrêté sous son ombre, j’ai préparé de mes propres mains un lieu où le Messager de Dieu pouvait se reposer, je le couvrit et dit: ” dors ô Messager de Dieu, j’éloignerai de toi ce qui peux te nuire. Il dormit, et je suis sortit pour vérifier l’entourage. Je trouva un berger avec son troupeau qui voulait de l’ombre du rocher ce que nous voulûmes, je l’interrogea: “à qui es-tu jeune-homme?”, il me répondit: “à un homme de la Mecque”, je lui demanda: “tes brebis ont-elle du lait?”, il dit :”oui”, je demanda encore: ” veux-tu en traire?” il me répondit: “oui”, je lui dis alors: “nettoye donc les mamelles du sable des poiles et de tous déchets”. L’homme trait une petite quantité dans un récipients, je l’apporta au Messager de Dieu pour qu’il en boive, j’avais par ailleur un sceau en cuir rempli d’eau que je lui apportait aussi pour qu’il se rafraichisse, mais je n’eu pas osé le réveiller, alors je resta à ses côtés le temps qu’il se réveilla, puis je versa de l’eau dans le lait afin de le rendre plus frais et je lui dis: “bois, ô Messager de Dieu”, il boit jusqu’à ce que j’en sois satisfait, puis me dit: “n’est-il pas temps de partir?” je répondit: “Si!” et nous partâmes.”
Après la route tracée entre les deux grandes montagnes : Mokkassir et Dhaf, et entre les deux la vallées de Karimi, ils se dirigèrent vers ‘Assfan sur le chemin de la vallée de Al-Baydha’.
1/ Ils s’éloignèrent de ‘Assfan qui fut à leur droite sur le chemin de Nakri dans la direction de Ghawla’, puis passèrent par le village de Gharran, puis Amadj : l’actuelle Kholayss, et se reposèrent près d’une montagne qui se situait à proximité de celle-ci, appellée Jamadan. Ils traversèrent ensuite la grande vallé de Kholayss en passant par son vaste bassin. Le chemin de Nekra se trouvait au nord-est du village Al-‘Oujanyya, c’était le seul passage dans la région qui menait vers la plaine du Kadid, c’était aussi le debut d’une région rocheuse et volcanique très chaude. Le choix était ici entre le passage sécurisé mais difficile, c’est-à-dire continuer leur chemin, et le passage facile habitués des caravanes.
Ahmed rapporta d’ Ibn Mas’ûd:” J’était un bonhomme en pleine jeunesse quand je fesais paitre des troupeaux pour ‘Okba Ibn Abi Ma’tab à la Mecque, le Messager de Dieu et Abû-Bakr vinrent me voir alors qu’ils fuyaient les paîens, ils me dirent: “as-tu du lait à nous faire boir jeune homme?” je répondit: “je suis un commis/on me les a confié, je ne peux vous abreuver”, ils reprennèrent: “as-tu une partie du troupeau qui n’a jamais porté (de petit)?” je répondit : “si” et je la leur apporta, Abû-Bakr la porta et le prophète prit sa mamelle et invoqua Dieu alors le lait sortit. Abû-Bakr lui apporta ensuite un rocher creu dans lequel le Messager de Dieu trait la brebis, ils burent tous deux puis me donnèrent à boire. Quans ils finirent le prophète dit à la mamelle : “cesse” et celle-ci cessa! Peu après j’alla voir le Messager en lui demandant :”apprends moi ces bonnes paroles”, c’est-à-dire le Coran, il répondit: “tu es un jeune homme enseigné”. J’ai appris de sa bouche 70 sourates que personne ne me rivalisa dessus”, ce fut un de ses miracles!
2/ Ils arrivèrent au chemin de Laft à Kholayss, qui s’élevait de 110 mètres de la mer, et qui était recouvert d’amas de sable en forme lunaire. Puis descendirent une longue et vaste vallée appelée la vallée de ‘Hamyara. Le chemin de Laft est le passage unique et obligé pour les caravanes passantes par Kholayss, il se situe dans la partie nord de la plaine reconnus par ses rochers noirs, par dessus quoi la marche est difficile. Mais aujourd’hui il est recouvert d’amas de sable en forme de lune et il n’est plus traversé car les yennes coupent la route des caravanes.
Les chemins des pélerins connaissaient des perturbations pendants les différentes périodes historiques selon les contextes politiques de chaque période. Malgré celà, les trois grands chemins les plus connus garderons leur tracé historique même avec les quelques modifications d’un temps à l’autre. Ce sont : le chemin du pélerinage irakien, le chemin du pélerinage égyptien et le chemin du pélerinage syrien.
3/Ils se dirigèrent vers la vallée de Kûdayd où se trouve la tente de ma mère de Ma’bad de laquelle le prophète sera le hôte selon l’histoire connue.
En effet, dans son chemin vers Médine , le Messager de Dieu passa par la tente de la mère de Ma’bad dans la vallée de Kûdayd près des habitats de Khouza’a. Elle était la soeur de Khûnayss Ibn Khaled Al-Khûza’i. Ce dernier était l’un des compagnons du Messager de Dieu et rapporta : “Quand le messager de Dieu quitta la Mecque vers Médine, avec Abû-Bakr, son valet ‘Amer Ibn Fûhayra et leur guide Abdûllah Ibn ‘Arikat, ils passèrent par les deux tentes de la mère de Ma’bad, c’était une femme agée, forte et sage, elle demeurait dans sa tente, nourrissait et abreuvait les passagers. Ils lui demandèrent de la viande et des dattes à acheter, mais ils ne trouvèrent chez elle rien de ce qu’ils demandaient, son clan était ruiné car c’était une année de sécheresse et de disette. Le Messager de Dieu aperçut une brebis à côté de la tente, il demanda: “qu’a cette brebis ô Oummo Ma’bad?”, elle repondit: “la fatigue et l’effort la retarde du troupeau”, “a-t-elle du lait?”reprit le prophète, “elle est plus faible que celà” répondit-elle, “me permets-tu de la traire?” demanda le prophète, “oui! si tu trouve quoi traire, traits là”. Le Messager de Dieu passa alors la main sur ses mamelles, évoqua Dieu -exalté soit-Il- et l’invoqua , et la brebis écarta ses jambes pour se faire traire, il demanda un grand récipient qui peut abreuver un grand nombre de gens, et il trait une grande quantité de lait. Il la fit boire, puis fit boire ses compagnons, puis but en dernier-que la paix soit sur lui- puis ils burent encore. Ensuite il trait la brebis une seconde fois jusqu’à remplir le récipient et le lui laissa, puis lui paya le prix de ce qu’il a bu et la quittèrent.”
Au retour de son mari avec son troupeau de chèvre affaibli et ammaigris dans la fin de l’après-midi, il s’étonna de voir le lait et dit: “d’ou te viend ce lait ô Omm Ma’bad? alors que la brebis n’a pas porté de petit, elle n’a pas été emmenée paitre, et il n’y a aucune brebis qui produit du lait chez nous!”, elle répondit :”Non par Dieu , mais un homme bénit est passé par nous!”, et elle lui décrivit le messager de Dieu :”j’ai vu un homme d’un éclat manifeste, son visage est rayonnant, il est d’une bonne moralité. Il n’est pas ventru et n’a ni une petite tête ni un cou mince; il est beau de visage, gracieux. Ses yeux grands et d’un noir foncé, ses sourcils finc et longs. Il a une voix rauque, son cou est long, ses cheveux sont d’une noirceur intense; son silence le drape de majesté, son parler de splendeur; vu de loin il apparaît comme le plus beau des hommes, de près, il l’est davantage; ses paroles sont agréables, bien ordonnées comme les grains d’un collier que l’on égrène, et dépourvues de tout mot superflu; il est de taille moyenne; des trois hommes que j’au vus, il est le plus beau et le plus auguste; ses compagnons prêtent attention à ses propos et s’empressent de faire ce qu’il leur ordonne; il n’est pas renfrogné et il ne traite pas les autres de radoteurs”
Abû-Ma’bad dit alors:” je jure que c’est lui l’homme de Quraych dont on entendait parler de la Mecque, j’ai souhaité le suivre; et je le ferais si j’en ai la possibilité!”
La femme -que Dieu soit satisfait d’elle- évoqua que le nombre de ses troubeaux se multipliait,jusqu’à ce qu’elle en ramèna à Mèdine, quand Abû-Bakr passa, son fils l’eu reconnu et dit : “mère! c’est l’homme qui accompagnait Le Bénit”, elle s’empressa et lui demanda: ” ô serviteur de Dieu, qui était l’homme qui t’accompagnait?” ne-sais-tu pas qui est-il? s’exclama Abû-Bakr, elle répondit : ” Non!” il dit: “c’est le Messager de Dieu!” et il la fit entrer le voir, celui-ci la nourrit et lui donna des biens. Selon une autre version : elle offrit au prophète quelques affaires de bédouins et ce dernier la vêtit et lui donna des biens, elle émigra par la suite avec son mari, son frère embrassa l’Islam et mourrut martyr le jour de la prise de la Mecque.
Ils se dirigèrent ensuite vers le nord-Est en direction de Kodayd, ils s’éloignèrent du cite de l’idôle Manat, qui se trouvait au bord du terrain volcalique, du côté ouest. Puis avancèrent sur le chemin de Mûchalal. Ce chemin est un chemin qui donne sur Kodayd. Le terrain volcanique de Mûchalal est connu aujourd’hui sous le nom d’ Al-kodaydyya. Facile à monter et à descendre, on y trouve les traces anciennes d’une route ainsi que des traces de sculptures et de dessins. Elle est à 137m de hauteur de la mer. Puis ils descendirent de la route de Mûchalal en direction des vallées Saghir et Hamd Sabîl.
Dans le prochain épisode il arriva ce que n’attendait pas les voyageurs ainsi que leur guide doué dans la connaissance des routes: les cavaliers des prix découvrirent le chemin du Messager et ses accompagnateurs, ils étaient de la tribu des Bani Madlaj, ils eurent espoirs de gagner les 100 chamelles contre la capture ou l’assassinat du Messager de Dieu, et cents autres chamelles contre la capture ou l’assassinat d’Abû-Bakr.
épisode 3
Les tentatives d’éviter les routes des caravanes et des voyageurs habituelles apportés par le guide commencèrent à échouer. En effet, un homme de la tribu des Bani Modlaj aperçut un petit nombre voyageur. Ce dernier rejoigna aussitôt les siens et leur relata ce qu’il vit, alors, un des cavaliers se hâta, poussé par la cupidité, prit sa lance et son épée et parvint à rattrapper le convoi prophètique.
Le convoi prophètique avança vers la vallée de Kûlayya. C’était une grande vallée d’environ 50Km, et était à 78m de hauteur par rapport à la mer et c’était ici que se produisit l’aventure de Sûraka Ibn Malek.
Sûraka lui-même nous rapporta que dans le chemin de quelques hommes de la tribu, ils passèrent par Bani Modlaj et à leur retour l’un d’eux dit à Sûraka: “ô Sûraka! j’ai vu un petit groupe qui traversait la côte, je pense que c’était Mûhammed et ses compagnons”, Sûraka sut que c’était bien eux, mais répondit: “Mais non! tu as dû voir quelques personnes de notre clans”. Puis resta un instant parmis-eux et se leva s’empressant chez lui. Il ordonna à sa domestique de faire sortir son cheval discrètement, il se prepara et rejoigna son cheval, le monta et partit. Lorsqu’il se rapprocha de Mûhammed et ses compagnons, son chaval trébucha. Il tira au sort au moyen des flêches, afin de voir s’il doit leur faire de mal ou pas, et c’était la flêche non voulut qui sortit, ce qui signifiait de les laisser en paix. Mais il refusa de suivre les flêches, il remonta alors son cheval et continua d’avancer si bien qu’il pouvait entendre les invocations du Messager de Dieu. A cette proximité, les pattes de son cheval se noyèrent soudainement dans le sable, jusqu’aux genoux. Il descendit et le rabroua. Quand le cheval retira ses pattes de la terre une fumée se propagea comme un tourbillon. Il sut à cet instant que le Messager est sauvé de lui et que sa cause triomphera. Il retenta de tirer au sort à l’aide des flêches, et la flêche non voulu sortit encore, il les appela alors en leur annonçant la paix, puis monta son cheval et les rejoigna, il informa le Messager de Dieu que son clan avait promit un prix contre sa capture ou son meurtre. Il lui proposa quelques affaires et des provisions, le Messager de Dieu n’avait rien demandé sinon de garder leur rencontre secrète. Sûraka lui demanda de lui signer un contrat de paix, le prophète ordonna donc à ‘Amer Ibn Fohayra de lui écrire ce qu’il voulait sur un morceau de cuir et reprirent leur route.
Puis ils montèrent le chemin d’Al-Wabra, c’était une partie basse d’un terrain volcanique appelé Al-Wabaryya, à hauteur de 49m de la mer.
Les historiens rapportèrent que quand ils arrivèrent à Dja’fa ils virent un troupeau de chameaux, le Messager de Dieu demanda: “à qui appartiennent ces chameaux?” on lui répondit: “à la tribu d’ Asslam (gardé sain et sauf)” le Messager en pressentit un bien et dit à Abû-Bakr : ” tu sera sain et sauf inchallah”. Puis il demanda au berger son prénom qui lui répondit: “Mas’ud(le réjouit)”, il en pressentit également un bien et dit encore à Abû-Bakr: “tu te réjouira inchalllah”.
Une de leurs chamelles prenait du retard en marchant, Aws Ibn ‘Abder-Rahman Ibn Abdullah Ibn Hejr Al-Aslami vint et leur donna un étalon. Il demanda à son valet de les faire passer par le chemin qu’il connaissait et de ne pas se séparer d’eux avant que ces derniers n’eurent plus besoin de lui, il les accompagna alors jusqu’à Médine puis rentra.
5/Puis ils traversèrent la route d’ Al-Abyrak, à leur gauche, il y avait le village d’ Al-Hikak. C’est probablement la route de Mirar évoquée dans le récit du chemin de l’hégire, qui s’élève de la mer de 117m. Ils continuèrent vers la vallée d’ Al-Bûhayra où à sa droite il y avait une montagne rectangulaire appelée Jûdhayba Ghara’, puis ils avancèrent laissant le village de Nûwaybe’à leur droite et passant par sa vallée où l’agriculture et l’eau étaient abondantes. Ils passèrent ensuite par la vallée de Saad, puis une grande vallée appelé la vallée d’ Al-Khomss, ils prirent le milieu de la route qui passe par la colline de Harcha’ qui était un chemin à risques. Le Messager de Dieu avait emprunté cette route dans ses batailles, ses conquêtes et son pélerinage après que la paix y fut rétablit malgré la longueur de ce chemin. Au Ghamim ils rencontrèrent Bûrauda Ibn Al-Hassim Al-Aslamy, le chef de son clan à ce moment, il s’était lancé dans la recherche du Messager de Dieu et d’Abû-Bakr espérant en gagner le prix promit par Quraych : 100 chamelles pour chacun des deux . A la rencontre du Messager de Dieu, ce dernier lui parla et lui proposa l’Islam, Bûrayda embrassa aussitôt l’Islam, se convertirent avec lui près de 80 familles de son clan, il passa la nuit en compagnie du Messager et le matin, il lui dit: “ô Messager de Dieu! n’entres pas Médine sans étendard”, l’homme prit donc son turban, l’attacha à sa lance et marcha avec le Messager jusqu’aux portes de Médine.
Quelque part dans ce chemin, les voyageurs passèrent par un berger qui faisait paitre son troupeau, ils lui demandèrent de quoi manger et boire, ce dernier s’excusa car il n’ y avait pas de lait dans ses brebis, sauf une seule qui, son lait ne tardera pas à sécher. Le Messager de Dieu prit la permission du berger et toucha les mamelles de la brebi, il la trait et ils en burent tous.Devant ce fait, le berger embrassa l’Islam. Il demanda au Messager de le suivre vers Médine, mais le Messager prefera qu’il attende que son affaire triomphe.
Et de la vallée de Khamss le convoi prophètique se dirigea vers un sentier difficile à monter du côté sud mais facile à descendre, c’était le chemin de Kassir, il était à hauteur de 133 m de la mer. Puis ils passèrent par une vaste plaine appelée Tamall, et montèrent le terrain volcanique Al-‘Ouwayker qui s’élève de 243m de la mer: un chemin facile à monter et à descendre, et qui mène vers la plaine de Tmall, on y trouve quelques des dessins antiques. Il se situe dans le terrain de Om Zarb.
7/Du terrain volcanique d’ Al-‘Ouwayker ils avancèrent vers la vallée d’ An-Nakhil, qui était une vallée importante, son eau se réunie avec celle de Lakaf, et les deux finirent dans la même vallée d’ Al-Kaha puis celle d’ Al-Abwa’. Ils traversèrent donc la vallée de Lakaf, où il n’y a que ce chemin, lequel il est impossible d’éviter(Ibn Hichem 213H).
8/Le convoi passa par la première tanière de la vallée de Laakaf, qui était à hauteur de 199m de la mer. Puis passèrent par la deuxième tanière (Mahadj), qui s’éleva de 191m de la mer. Ils avancèrent dans un chemin appelé le chemin de Mahadj, qui à son tour s’élèvait de 206m de la mer.
9/Ils avancèrent vers un petit sentier pas très élevé, nommé omm Kachad, il se trouvait sur certains de ses rochers des écritures et des dessins antiques. De là, ils descendirent à la vallée d’omm Kachad, qui rejoignait la vallée de Thoukayb dans le champs. Sa hauteur de la mer était estimable à 206m.
10/Puis se dirigèrent vers la vallée d’ Al-Oujayred, appelé dans les récits de la biographie prophètique Al-Ajrad, jusqu’arriver à son intersection avec la vallée d’Assalam, à hauteur de 189m de la mer. Ils prirent le chemin élevé de Salama, de quoi la hauteur rendait difficile la montée et la decsente mais avait l’avantage de raccourcir le chemin.Ils descendirent la petite gorge de la tanière de Ta’ahûn, puis traversèrent sa vallée vers le nord-ouest, ils burent de l’eau de “Soukya”, c’était autrefois une source d’eau courante de laquelle la trace est toujours visible de nos jours. Le chemin de Salama est le plus long des chemins de l’héjire: il commence de la fin de la gorge salama et trouve sa fin dans la gorge de la tanière.
11/ Ils se dirigèrent ensuite vers Al-Ghatharyana, passant par la vallée de Mliiha puis par le bassin de Khad, laissant la montagne Khachoub pas loin à leur droite, puis traversèrent la vallée d’ Al-Faja où ils passèrent leur nuit. Al-Ghatharyana : appelée aussi Al-‘Ababyd, se trouve au nord de la vallée de Ta’ahûn, c’est un col où les arbres sont nombreux. A proximité de celle-ci, il y a une “soukya”, qui était autrefois riche en soucre d’eau.
Ils s’orientèrent ensuite près de la vallé de Kaha, aux bords des montagnes ‘Aawf, en direction du puit Talûb, duquel le convoi a bu, mais qui est aujourd’hui asseché, sa construction en pierre resta tout de même intact.
12/Le convoi prophètique continua la marche dans cette vallée en se dirigeant vers le nord, et travarsant plusieurs vallées. Jusqu’arriver à l’intersection entre la gorge Al-Hafah et la gorge Tanadhûb. Parmis les anecdotes du chemin de l’émigration l’héjire on rapporta la suivante: le Messager de Dieu rencontra Zûbayr Ibn Al-‘Awam avec une caravane de commerçants musulmans revenant du Sham et il vêtit le Messager et Abû-Bakr de vêtement blancs. Ainsi que Talha Ibn ‘Ubaydellah revenant aussi du Sham et qui leur offrit également des vêtements.
13/Le convoi avançait, les montagnes de Khazim étaient à leur droite et celles de Malih à leur gauche, ils passèrent par la vallée d’Halaqa jusqu’au chemin de Rûkûba, c’est le plus difficile des chemins de l’héjire, c’est ici que se produisit l’anecdote des deux voleurs humiliés qui embrassèrent l’islam et furent nommés par le Messager de Dieu les deux honnorés.
14/ Après un temps de repos, le convoi continua son chemin vers la vallée de Rim, puis arriva à la vallée bénit d’Al-‘Akik, c’est une vallée importante, son eau rejoint la vallée de Yathrib(ancien nom de Médine). Quand ils se rapprochèrent de Yathrib, ils laissèrent la montagne de Yathrib à leur gauche et traversèrent un petit terrain volcanique qui faisait partie du terrain de Raghat de Kûba, jusqu’arriver à Kûba.
15/répliques anglaises.
L’acceuil du Messager de Dieu par les Anssars:
C’est ici que les Anssars avaient acceuilis le Messager de Dieu, c’est de nos jours la mosquée Mûsabeh à proximité de Kûba.
Quand les musulmans de Médine entendirent parler du départ du Messager de Dieu de la Mecque, ils allèrent tous les matins au terrain et attendèrent jusqu’à ce qu’ils se font repousser par la grande chaleur de la mi-journée. Un jour ils rentrèrent après avoir longuement attendu, et rejoignèrent leurs demeures, un homme juif monta un palmier et aperçu le Messager et ses compagnons, il s’écria aussitôt : “ô peuple arabe! voici votre grand-père que vous attendez!”. Les musulmans, hâtifs, partirent à sa rencontre, le prophète s’écarta du chemin vers sa droite jusqu’arriver à la tribu des Bani ‘Amr Ibn ‘Awf, c’était un lundi du mois lunaire : Rabi’ le premier, Abû-Bakr acceuilit les gens et le Messager de Dieu s’assit en silence. Les Anssars qui n’avaient alors jamais vu le Messager de Dieu s’emprêssèrent de saluer Abû-Bakr. Quand le soleil gêna le prophète, Abû-Bakr vint et le couvrit avec son vêtement, les gens comprirent alors que c’était lui le Messager de Dieu. Le prophète resta chez les Bani ‘Amr Ibn ‘Awf quatres jours, pendant lesquels il fonda la mosquée de Kûba; une mosqué fondé sur la piété, et reprit la route”
Il passa à Kûba le lundi, le mardi, le mercredi et le jeudi et fonda sa mosqué. Il quitta Kûba le vendredi. Il fit donc la prière du vendredi chez les Bani Salem Ibn ‘Awf dans la mosqué qui est au milieu de la vallée, la vallée de Ranouna, c’était alors la première prière de vendredi qu’il pria à Médine. Ibn Abi Khaythama évoqua que quand le Messager de Dieu construisit la mosqué de Kûba, il a lui même mit la première pierre dans la Kibla (direction de la prière), Abû-Bakr fut le deuxième et mit une pierre à côté de celle du prophète puis Omar mit la troisième pierre à côté de celle d’Abû-Bakr, puis tout le monde se mit à participer.
Ach-chamous fille de No’man rapporta: “le prophète porta la pierre contre son torce et la mit à sa place, l’homme vint et essaya de la déplacer mais n’y parvint pas, jusqu’à ce que le porphète l’ordonna de la laisser et d’en prendre une autre”
Après la période passée à Kûba, le Messager de Dieu voulut entrer à Médine, il envoya donc aux Ansars qui vinrent à Kûba, saluèrent le Messager de Dieu ainsi qu’Abû-Bakr, et leur dirent: ” montez sécurisés et écoutés”, le Messager et Abû-Bakr montèrent leurs chamelles et le groupe de Anssars, armés, les entourèrent.
A son arrivé, les médinois se mirent à crier : “le prophète de Dieu est arrivé! le prophète de Dieu est arrivé!”. L’imam Moslem dit: “Quand le Messager de Dieu arriva à Médine, les hommes et les femmes montèrent sur les toits des maisons, et ils crièrent dans les rues : “ô Muhamed! ô messager de Dieu! ô Muhamed! ô messager de Dieu!”.
C’était un jour de joie auquel Médine n’avait pas connu de semblable, les gens avaient mit les meilleurs de leurs vêtements comme dans les jours de fête. Et c’était réellement un jour de fête: le jour où l’Islam passa des limites étroites de la Mecque vers l’espace d’essor et de diffusion, dans cet endroit bénit : Médine! Et de Médine aux quatres coins du monde! Les médinois sentirent le bien que Dieu leur accorda, et l’honneur qu’Il leur privilégia. Leur ville était devenue le refuge du Messager de Dieu, et de ses compagnons, le berceau de l’essor de l’Islam, pour cette raison ils sortirent répètant en joie : “ô Mohamed! ô Messager de Dieu! ô Muhamed! ô Messager de Dieu!”, les jeunes filles des Anssars et les jeunes hommes chantèrent ce jour le chant historique:
“La lune nous est sortit , des chemins des adieux
La louange nous est obligée, ô combien ont appelé à Dieu des prédicateurs
Ô toi, envoyé parmis nous, venue avec le commandemant suivit
Tu es venu honnorer Médine, bienvenue ô meilleur des prédicateurs”
Après cet énorme acceuil, le Messagre de Dieu avança jusqu’arriver à la demeure d’ Abû Ayoub Al-Anssari. Anass rapporta dans le récit de l’Héjire: “Il (le prophète) marcha jusqu’à près de la maison d’Abû Ayoub Al-Anssari, ce dernier était encore entrain d’en informer sa famille quand Abdullah Ibn Salam l’entendit, s’empressa et vint poser des question au Messager de Dieu, pour s’assurer de sa qualité de Messager et reparta. Ce dernier demanda: “quelle demeure des nôtres est la plus proche?”, Abû- Ayoub répondit: “Moi Ô prophète de Dieu! c’est ma maison et voilà ma porte”. Le Messager de Dieu lui dit: ” empresses toi de nous préparer un lieu de sieste”. Le Messager de Dieu habita chez Abû-Ayoub jusqu’a ce qu’il construisit sa demeure et sa mosqué”.
L’émigration du Messager de Dieu et de ses compagnons est de cette manière achevée! Après son arrivé à Médine une nouvelle période d’espoir s’annonça, mais aussi de nouvelles difficultés, de nouveaux défits et de nouveaux obstacles. Il devint pour Quraych, qu’il eu quitté, le danger le plus important pour son avenir et sa valeure parmis les arabes. Et les juifs de Médine qui esperaient de voir le nouveau prophète l’un d’eux, lui affirmèrent leur inimité et collaborèrent avec Quraych contre lui. Le nouvel etat à Médine commença à bâtir sa civilisation en écrivant la première constitution civile dans l’Histoire, appelé le décret de Médine. Cette constitution garantissait les droits de tous ceux qui résidaient dans le nouvel état: musulmans, païens et juifs. Mais Quraych et les juifs de Médine entamèrent des guerres avec l’état naissant: des tentatives d’empêchement de la naissance de l’etat de l’Islam. Mais le Messager de Dieu triompha et bâtit une civilisation islamique et humaine en une dizaine d’année. Une civilisation qui gouverna la péninsule arabique et arriva aux bords des empires perses et romains. Une civilisation islamique et humaine extraordinaire! posée sur des fondements de foi, de piété, d’exelence et d’équité. Elle vainquit les deux pôles de puissance mondiales de l’époque: les perses et les romains. A la fin du premier siècle de l’Héjire les extrémités de l’état islamique étaient à l’ouest l’Andalousie (espagne) et à l’est la Chine.
Tous celà était le fruit de cette émigration bénit de la sainte Mecque à la lumineuse Médine. Elle mérita, par conséquent, d’être appelée: “une migration qui changea le cours de l’Histoire”.